La course de côte de Saint-Gouëno dans les Côtes d’Armor fait partie du patrimoine du sport automobile dans l’Ouest. Dans l’Ouest et au-delà devrais-je écrire, car cette belle épreuve a compté pour le championnat de France durant les années 70 et 80. A ce titre, elle a accueilli les rois de la montagne. Pour des raisons de divers ordres, les courses de côtes sont bien moins nombreuses aujourd’hui que par le passé. Celle de Saint-Gouëno renaît cependant depuis 2003. Souhaitons qu’elle soit bientôt réinscrite au Championnat de France de la montagne. Elle mérite, tout comme ses organisateurs.
Saint-Gouëno offre un tracé intéressant aux pilotes et aux spectateurs. Les enfilades au bas du circuit exigent un gros cœur pour faire un temps, d’autant qu’elles se ressemblent toutes à l’entrée, mais que certaines se referment tandis que d’autres s’ouvrent à la sortie. Ensuite, un virage en fer à cheval oblige les pilotes à un gros freinage. Ce gauche serré ne permet pas de gagner beaucoup de temps, mais il en fait parfois perdre beaucoup, comme quantité de virages lents. Une montée, un long droite en appui suivi d’un gauche qui se termine en léger dévers (tout au moins se terminait-il ainsi l’année où j’ai disputé l’épreuve) conduisent les pilotes à la ligne d’arrivée.
Outre l’édition que j’ai disputée, je me suis souvent rendu à Saint-Gouëno en qualité de spectateur équipé de mon appareil photo. Il est des virages sur les pistes où le photographe un peu avisé sait qu’il se passera quelque chose. Tel est le cas du fer à cheval, passage très chaud de ce circuit. Je m’en rappelle car j’ai moi-même failli y laisser une caisse de Golf GTI en 1977 après un freinage trop tardif. Par chance, j’ai juste abimé un peu un pare-choc et j’ai remporté ma classe sur le temps d’une deuxième montée plus sage.
Voici quelques images ramenées de Saint-Gouëno au fil d’anciennes éditions. Dans quelques jours, je mettrai en ligne d’autres beaux passages au fer à cheval, ceux exprimant le pilotage parfait des Francis Dosières, Christian Dzierzbicki et autres rois de la montagne.
1981, Patrick Germain, un des gros bras de la classe 1301 – 1600 cm3 au début des années 80, sauve sa caisse de Golf GTI, à peu près comme je l’avais fait quatre ans plus tôt. Lui aussi remportera la classe sur son temps de la seconde montée
1981, Jean-Luc Moreau possède un pilotage agressif et spectaculaire. Il se fait plait plaisir au volant de sa R5 groupe 2 ex Christian Rio. Jean-Luc ne va pas sortir de la piste, il franchira le fer à cheval sans rien toucher
Guillaume Samson, un sens certain de la limite avec sa Porsche groupe B
La Martini F2 de Marcel Tarrès en glisse comme une R8 Gord du bon vieux temps
1984, démonstration d’appui signée Alain Gadal au volant de sa Porsche 930 groupe B
NOTE MODIFIÉE LE 12 AOÛT 2015
QUELQUES LIENS A SUIVRE
Le site Internet de la Course de côte de Saint-Gouëno http://www.coursedecote-saintgoueno.fr/
Un week-end agité à la Course de côte de Saint-Gouëno http://bit.ly/OKCzJB
Trajectoires et gomme brûlée http://bit.ly/1MthLPs
Une nouvelle dans le monde de la course de côte http://bit.ly/1muWeWR
Suivez-moi sur Twitter
https://twitter.com/ThierryLeBras2
Et pourquoi pas sur Facebook ?
http://www.facebook.com/thierry.lebras.18
Thierry Le Bras